Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ont un retentissement fort pénible sur la qualité-de-vie des patients qui doivent faire l’objet d’une surveillance très étroite et continue notamment par la coloscopie. Les deux principales MICI sont la rectocolite hémorragique (RCH) et la maladie de Crohn (MC).

Les maladies auto-immunes se caractérisent par une réponse immunitaire cellulaire et/ou humorale dirigée contre diverses cellules ou constituants du malade.
Presque tous les médicaments chimiques entrainent une perturbation de l’immunité où les peptides antigéniques de l’individu viennent détruire certains organes et créer des maladies auto-immunes.

 

La maladie de Crohn

 

Diarrhée chronique, douleurs abdominales, émission de glaires sanglantes, la maladie de Crohn touche 4 personnes sur 1 000. Les lésions siègent principalement sur l'iléon terminal, plus rarement sur le côlon ou l'anus. La muqueuse intestinale est altérée, avec la présence d'ulcérations, de micro-abcès, de fissures et de fistules. Cette maladie évolue par poussées entrecoupées de phases de rémission.

Les signes cliniques digestifs de la maladie de Crohn sont la diarrhée, les douleurs abdominales, des manifestations anales et les fissures, abcès, et  fistules. Parfois, les signes généraux sont la fièvre, la perte de poids  et l'altération de l'état général. Mais il existe également des manifestations  manifestations extra-intestinales comme les atteintes ostéo-articulaires, cutanéo-muqueuses et même oculaires.

L'évolution de la maladie de Crohn se fait souvent par poussées séparées par des rémissions cliniques plus ou moins longues ; la guérison est rare. Les complications les plus fréquentes sont les occlusions, les fistules, les abcès et perforations, plus rarement les hémorragies. Le risque de cancer intestinal est plus élevé que dans la population générale.

Le traitement de la maladie de Crohn n’est pas curatif mais repose sur les salicylés et surtout les corticoïdes au cours des poussées, ou alors, pour les évolutions chroniques, on a habituellement recours aux immunosuppresseurs, essentiellement l'azathioprine ou la 6-mercaptopurine. La chirurgie est indiquée en cas de sténose ou de fistule symptomatiques. L'arrêt du tabac est nécessaire.

La Recto-Colite Hémorragique (RCH)

La rectocolite hémorragique (RCH) est une affection inflammatoire de la muqueuse, de cause inconnue. Elle atteint constamment le rectum et s'étend de manière continue plus ou moins haut vers le début du côlon, en respectant l’intestin grêle. Elle évolue par poussées dont la fréquence, la durée et l’intensité sont variables d’un patient à l’autre espacées par des périodes de rémission plus ou moins longue.

Elle peut se manifester par du sang dans les selles, des selles glaireuses, des douleurs abdominales, ou même une fissure anale.

L’évolution possible vers des complications comme la perforation, l'hémorragie, la septicémie, ou le cancer du côlon justifient une surveillance régulière par la coloscopie avec biopsies.

La coloscopie est impérativement indiquée pour préciser l’importance et l'extension de la RCH et pour pratiquer des biopsies de la muqueuse rectale et tout le long du colon jusqu’à l’iléon (dernière partie de l’intestin grêle, juste avant le colon). Le risque de dégénérescence en cancer du côlon est réel pour les RCH étendues et les plus anciennes. Ce risque justifie la surveillance par la coloscopie avec biopsies même en phase de rémission.

Le traitement médical comporte des prescriptions diététiques comme une alimentation sans résidus (ni fibres, ni lactose, ni fruits, ni légumes, qu’ils soient crus ou qu’ils soient cuits) pour diminuer le nombre et le volume des selles, parfois même une alimentation par perfusion pour mettre le colon au repos complet, ainsi que des médicaments spécifiques en fonction de la gravité. Le traitement chirurgical est indiqué  dans les formes sévères en cas d’échec du traitement médical et en cas de dégénérescence en cancer du côlon.

Les MICI, rectocolite hémorragique (RCH) et maladie de Crohn (MC), connaissent une mortalité très faible, le pronostic vital étant proche de celui de la population générale, cependant les complications des rectocolites hémorragiques (RCH) et de la maladie de Crohn (MC) peuvent être très graves. Plus de 50% de ces patients sont opérés et il faut insister d’emblée sur le risque pour ces patients de développer un cancer digestif : cancer du côlon pour la RCH et un cancer du grêle pour la MC.  

 

Les diarrhées aiguës

Les diarrhées aiguës sont le plus souvent infectieuses, d’origines généralement virales en hiver et plutôt bactériennes en été, avec pour cause l’ingestion d’aliments à risque, le contact avec d’autres personnes infectées atteintes de  diarrhée ou un voyage en régions propices.
Les causes médicamenteuses sont en augmentation, notamment dues aux antibiotiques, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux médicaments contre les cancers (antimitotiques). La mortalité est faible mais non nulle, la prévention joue un rôle majeur.