Les malabsorbtions

La malabsorption intestinale est l'incapacité du tube digestif à absorber toute ou partie des substances alimentaires ingérées. Elle peut être sélective à certaines substances, vitamines, lipides ou autre comme par exemple le gluten dans la maladie cœliaque.

La maladie cœliaque est une malabsorption alimentaire au gluten au niveau de l’intestin grêle, pouvant se manifester par des troubles fonctionnels digestifs, (dyspepsie), des diarrhées, des ballonnements abdominaux, ou même une anémie.

La maladie cœliaque est due à une sensibilisation au gluten et à une réaction immuno-allergique aux protéines du gluten (gliadine) chez des sujets génétiquement prédisposés. Selon les pays et les critères diagnostiques retenus, la prévalence de la maladie dans la population va de 1/250 à 1/6 500 sujets. Les formes peu symptomatiques voire asymptomatiques sont les plus fréquentes. Les maladies auto-immunes se caractérisent par une réponse immunitaire cellulaire et/ou humorale dirigée contre diverses cellules ou constituants du malade.

 

Le traitement de la maladie cœliaque est diététique

Il repose sur le régime sans gluten. Les aliments autorisés sont les FODMAPs (Fermentals Oligosaccharides Dissacharides Monosaccharides And Polyols). Ces mesures diététiques visent à supprimer les dérivés du blé, de l’orge ou du seigle (pain, biscottes, pâtisseries, pates, pâte, semoules, froment, bière, soda, sucreries, miel, chewing-gum).

Sont autorisés, dés lors, le maïs, les légumes et épices, les crudités, les fruits, le laitages, et les viandes, poissons, œufs, charcuteries, huiles, l’avoine, le tapioca, le quinoa, les corn-flakes, les galettes de riz, les galettes de sarrazin.

Le patient devra manger lentement en prenant garde d’introduire très progressivement (en huit semaines) les fibres insolubles telles les crudités craquantes, la peau des fruits, les haricots blancs, les flageolets, les lentilles. Cette tentative doit être abandonnée en cas d’inefficacité constaté après 8 semaines (voir moins en cas d’intolérance manifeste).

La régression de la diarrhée et des carences est habituelle grâce à un régime sans gluten. Les farines de blé, de seigle, d'orge et d'avoine contiennent du gluten. Tous les aliments ou médicaments contenant ces farines ou leurs dérivés doivent être supprimés. Une consultation diététique est à conseiller. Ce régime doit être poursuivi toute la vie. Il est parfois nécessaire au début de corriger les carences. Par ailleurs, il est possible qu'un régime sans gluten strict longtemps poursuivi mette à l'abri du développement d'un lymphome intestinal, complication exceptionnelle de la maladie cœliaque.

 

Les intolérances et allergies alimentaires

Elles doivent être distinguées des malabsorptions. Elles seraient à l’origine de 80% de l’ensemble des maladies ! L’appareil digestif est un système d’une complexité extrême et certains le nomment même le second cerveau. En effet, l'intestin contient plus de 100 millions de neurones, sécrète au moins 20 neurotransmetteurs identiques à ceux que l'on trouve dans le cerveau, produit 70% des cellules immunitaires de l'organisme et héberge 100 000 milliards de bactéries. Le transit et l'assimilation des aliments et la digestion ne sont donc pas les seules fonctions du tube digestif, qui peut communiquer avec notre cerveau au travers du système nerveux.

L’appareil digestif joue donc un rôle central dans différentes pathologies comme par exemple, surpoids, envie d'aliments sucrés, stress, déprime, insomnie, migraines, psoriasis, eczéma, problèmes de la sphère ORL, problèmes pulmonaires, maladies auto-immunes, infections, etc. et 25% à 20% de la population a été confrontée ou sera confrontée à une maladie allergique alimentaire.

La surface d’échange entre le tube digestif et l’environnement représente une surface d’échange équivalant à un terrain de football; avec le système de défense corrélé, la barrière intestinale constitue le système immunitaire intestinal est le plus important de notre organisme source d’une production massive  d'anticorps anti-aliments et d'accumulation nocive des déchets dans les tissus, avec toutes les complications possibles.

L’allergie alimentaire se manifeste quasi-immédiatement  par des signes tels que conjonctivite, diarrhée, nez qui coule, et parfois même un choc cardiovasculaire violent, tandis que l'intolérance alimentaire est une réaction lente au-delà de deux jours et jusqu’à plusieurs années à tel point que le patient peut ne même pas avoir conscience de la cause de ses symptômes.

 

Les nouvelles allergies et intolérances alimentaires

Les facteurs d'hygiène sont à incriminer, mais aussi :


•    la prise systématique d'antibiotiques chez les enfants en bas âge,

•    l'émergence des fruits exotiques sur le marché français, comme le kiwi, les agrumes, noix de cajou, grenade, avocat, mangue, ananas, pousses de bambou,

•    la moutarde, ingrédient présent dans nombre de sauces,

•    les épices, qui représentent 6 % de l'ensemble des allergies alimentaires,

•    les additifs de l’industrie agroalimentaire, comme les aromates et arômes industriels, mixages composites, addition de nombreuses épices, divers procédés de cuisson, etc.,

•    les ingrédients protéiques et toutes les substances utilisées dans la fabrication d'une denrée alimentaire et qui restent présentes dans le produit fini,

•    les composants non protéiques et les contaminants non alimentaires (acariens, nickel, etc.),

•    le mode de cuisson des aliments en modifiant la structure des protéines,

•    les polluants environnementaux et les métaux tels l'aluminium, le baryum, le plomb, le mercure, le phosphore et le manganèse, les trois derniers cités étant les plus dangereux.

 

Les pathologies favorisées par les intolérances alimentaires

 

Les troubles fonctionnels digestifs
Ce sont les premiers symptômes à apparaître, apparemment bénins, qui très vite peuvent induire un état intestinal inflammatoire chronique pouvant se manifester par des troubles fonctionnels digestifs assez banaux, comme un inconfort digestif, des ballonnements, des douleurs abdominales, des troubles du transit, constipation, diarrhée...
 
L’ulcère gastrique et duodénal
Les aliments fréquemment impliqués sont le lait et les fromages, le soja et les œufs, les épices évidemment.
 
Le syndrome du côlon irritable
Également nommé colopathie fonctionnelle, colopathie spasmodique ou colite spasmodique, il s’agit d’une pathologie très répandue qui touche environ 25% des français. Il représente 50 % des motifs de consultation en gastro-entérologie et se caractérise par des symptômes associés ou alternés  comme des douleurs abdominales, des ballonnements abdominaux, des troubles du transit,  constipation, diarrhée, ou alternance des deux.
  
La migraine
C'est l'une des maladies les plus fréquentes (7 millions de Français) qui peut relever des intolérances alimentaires à certains aliments comme les fromages fermentés, les vins, le chocolat, les agrumes; sont très souvent incriminés les céréales, le blé, le lait, les œufs, le soja et les xénobiotiques (tabac, alcool, pilule).
 
La sphère ORL
Les rhinorrhées (nez qui coule), sinusites, otites, laryngites, bronchites, bourdonnements d’oreille ou maladie de Ménière peuvent parfois être imputés à un dysfonctionnement de l'appareil digestif.

L'asthme allergique
Les aliments les plus fréquemment impliqués sont le lait, le blé, l'œuf, la levure de boulanger, les conservateurs...
 
Les maladies cutanées
Les intestins et la peau, nous l’avons déjà souligné, sont très fortement innervés et subissent les chocs émotionnels de manière synergique. Les maladies de peau s’accompagnent souvent d’une constipation chronique ou d’une tendance à la diarrhée, et de stress. Les dermatoses, boutons, démangeaisons, inflammations du cuir chevelu, les dermatoses telles que l'eczéma, le psoriasis, connaissent une double influence à la fois intestinale et neurologique.
L’acné, les aliments les plus souvent incriminés sont le chocolat, les œufs, les cacahuètes, le Coca-Cola, le Nutella (huile de palme).
On peut également attribuer aux intolérances alimentaires les fragilités capillaires, et couperoses.
 
La surcharge pondérale
L'approche thérapeutique des problèmes de surcharge pondérale sous l'angle des intolérances alimentaires est récente.